Abi est d'un naturel calme et tranquille. Elle adore les jeux de patience comme monter des maquettes ou aider son père dans la restauration de certains objets. D'ailleurs, c'est cela qu'elle souhaiterait faire dans le futur. Restaurer des objets anciens pour les musées, peintures, vases, poteries, statues... Mais être calme et gentille, parce que cela elle l'est aussi, ne veut pas dire se laisser marcher sur les pieds. Depuis sa mésaventure à ses 13 ans et la cicatrice qui marque son avant bras droit, elle sait que parfois il faut se battre et savoir se défendre ou savoir défendre les autres. Altruiste par nature, elle donne beaucoup aux autres, essayant d'aider ceux qui ont eu moins de chance qu'elle dans la vie. Douée d'une profonde empathie, elle ressent les douleurs et les peines des autres et fera tout pour tenter de les soulager. Boulimique de connaissance, elle passe beaucoup de temps à lire et à apprendre. Elle parle plusieurs langues couramment comme le français, l'espagnol et le grec moderne et connaît aussi plusieurs langues anciennes.
A propos de moi:
Alors, parler de moi, c'est pas mon fort mais on va essayer. Des pseudos, j'en ai plein. Je pense que celui que j'utilise le plus c'est "Marine". Non, ce n'est pas mon prénom RL, c'est juste que je suis hyper fan de Saint Seiya (Inutile de penser "sans blague ?" je vous vois déjà le faire !) et je suis ultra fan du personnage de Marine. D'où mon pseudo. Sinon j'ai largement plus de dix-huit printemps (le premier qui dit que je suis vieille se prend un coup de sceptre sur la tête ! Non mais !). Que dire de plus ? Je fais du RP depuis plus de quatre ans. J'ai démarré sur un fofo Saint Seiya et j'ose plus relire ce que je faisais tellement c'était... juste pitoyable mais faut bien débuter quelque part. Sinon, je bosse et parfois je suis débordée mais je fais au minimum un post par semaine et si je suis méga en forme, je peux faire plusieurs posts par jour (oui, suis une boulimique de RPs). Enfin, j'ai toujours espérer un forum St Seiya avec des avatars réels mais c'est compliqué de mettre un visage réel sur les personnages de Kurumada (quoique je voyais bien Sam Worthington en Aiolia ^^). Mais vous voilà donc rêve devenu réalité ^^
« Un notable, un avocat ou un notaire, je pense. »
« Et celui-là ? »
L'homme de haute stature, vêtu d'un pantalon de costume et d'une chemise blanche, tourna son regard émeraude vers la petite fille haute comme trois pommes, qui ne cessait de courir d'un sarcophage à un autre.
« Tu n'en as jamais assez ? »
La gamine porta un regard empli d'incompréhension vers celui qui était son père. Comprenant que son dernier commençait à se fatiguer de ses questions. Elle prit une mine triste puis fronça les sourcils en faisant la moue et croisa les bras sur son torse.
« C'est pas ma faute. C'est toi qui m'a amené avec toi d'abord ! »
Sean O'Brian leva les yeux au ciel en souriant. Sa fille n'avait pas tort. C'était bien lui qui avait décidé de l'emmener au musée. Il ne pouvait pas lui reprocher ni son enthousiasme, ni ses questions à l'encontre d'une chose qui était à la fois sa passion et son métier, l'histoire.
« C'est vrai. Autant pour moi. Mais j'étais aussi venu pour travailler ma chérie. Alors écoute, on va faire un pacte tous les deux. »
L'homme se mit à genoux faisant signe à l'enfant de le rejoindre. La fillette avança, abandonnant sa mine boudeuse pour écouter l'offre de paix. A genoux, Sean pouvait sans peine plonger directement dans les prunelles ambres de sa fille.
« Je dois faire plusieurs relevés et prendre des notes. Alors je te laisse regarder les choses sans que tu ne touches à rien, cela de soit. En échange, dès que j'ai fini, je réponds à toutes tes questions sur tout ce que tu auras vu même si ça doit durer jusqu'à la nuit tombée. Marché conclu ? »
Le père présenta son petit doigt à la gamine blonde qui, après quelques instants d'hésitations, afficha un grand sourire, considérant le marché plus qu'honnête. Elle se saisit du petit doigt tendu avce le sien et ainsi scella leur accord.
« Marché conclu. »
Rayonnante, la gamine s'éloigna en sautillant, les mains jointes dans son dos alors qu'elle se penchait sur les différentes pièces que renfermaient l'une des réserves du musée où elle se trouvait. Son père ne pouvait s'empêcher de sourire en la voyant faire. Il soupira. Un soupir heureux. Un père comblé par une enfant à l'esprit vif, pleine de vie et très curieuse. Un rayon de soleil à elle toute seule. Elle ressemblait beaucoup à sa mère, Sarah. Surtout avec sa chevelure très blonde, presque blanche. Il se disait que son bonheur ne pouvait pas être plus complet désormais malgré qu'il est dû renoncé à parcourir le monde. Finalement c'était un mal pour un bien.
Flasback – 6 ans et demi plus tôt.
« Tu ne peux pas encore partir ! »
Les poings sur les hanches, la jeune femme à la longue chevelure blonde attachée en queue de cheval avait le regard qui lançait des éclairs et montrait clairement l'état dans lequel elle se trouvait. Sa colère était dirigé vers celui que son regard ne quittait pas.
« Chérie... c'est la dernière fois. »
Sean essayait d'apaiser la colère de sa compagne. Il savait combien elle détestait le voir partir, courir le monde sur ses chantiers de fouilles archéologiques. Mais c'était son métier. Non, c'était plus que cela. Quand on choisit de devenir archéologue, ce n'est pas juste pour avoir un travail. Cela va bien loin que ça. C'est une passion, une vocation, quelque chose qui vous tient aux tripes. Aussi, avant même d'avoir son diplôme, l'homme allait déjà de chantiers en chantiers, de musées en musées au travers de la planète. Il aimait autant voyager que de passer son temps à genoux à tamiser la terre, nettoyer des tessons de poteries avec un pinceau ou répertorier différents objets trouvés. Cela avait été toute sa vie. Du moins, toute sa vie jusqu'à Sarah.
Il avait rencontré la jeune femme quelques mois plus tôt à peine au vernissage d'une exposition au National Museum de Dublin. Suite à des fouilles menées dans le Sud du pays, Sean et plusieurs étudiants et chercheurs avaient mis à jour plusieurs pièces majeurs de la période du néolithique. Bien que spécialisé dans la haute Antiquité, l'archéologue avait accepté cette mission. Fort de lors découvertes, le National Museum avait ouvert une nouvelle section pour mettre en avant les objets découverts et ramenés. Sarah McKaid était la fille d'un des bienfaiteurs du musée et avait naturellement été invitée en même temps que ses parents pour l'avant-première. C'était là qu'ils s'étaient vus pour la première et, comme dans les films, étaient tombés amoureux dès le premier regard échangé. Ils ne s'étaient dès lors plus quitté malgré une certaine désapprobation de la part du père de Sarah qui aurait préféré comme futur gendre un homme de la haute société. Mais le couple n'en avait eu que faire de ses volontés et étaient passés outre. Après quelques semaines, la jeune femme était venue vivre avec lui. Et son bonheur lui avait alors semblé total.
« Je l'ai déjà entendu ce refrain... »
Sarah soupira de dépit, les larmes au bord des yeux. La colère faisait place à une profonde tristesse. Elle se détourna de son compagnon et alla s'asseoir dans un des larges fauteuils du salon. Repliant ses jambes sous elle, elle garda le silence. Seules les larmes coulaient à présent. Sean se sentit particulièrement mal. Il vint s'asseoir au sol près de la jeune femme.
« Écoute, je te jure que ce sera la dernière fois. La dernière, promis. »
La jeune femme tourna la tête vers lui. Il semblait sincère. Mais il était toujours sincère quand il promettait de ne pas reprendre ses fouilles. Et puis les bonnes résolutions ne duraient jamais bien longtemps. Après quelques semaines, il repartait en voyage.
« On va avoir un bébé. On est même pas marié et toi tu veux partir je ne sais où ! Je ne veux pas de ça. Je ne veux pas d'une vie comme ça où je doive passer mon temps à attendre le retour de mon mari. Si je voulais passer mon temps à attendre, j'aurai épousé un marin ! »
Le jeune homme savait combien sa compagne s'angoissait pour sa grossesse et sa vie future. Sean sentit, à cet instant, qu'il devait faire un choix. S'il ne se décidait pas à rester un peu plus auprès de sa femme, il risquait de la perdre.
« Je sais. Je te jure que cette fois sera la dernière ! »
Il vit le regard à la fois agacé et blasé de Sarah. Il le lui avait déjà tant de fois promis. Comment pourrait-elle le croire encore ? Pourtant, là, il ferait tout pour la tenir sa promesse quitte à se couper les deux jambes ou se faire emmurer vivant.
« Je ne peux pas me désister – Sarah poussa un soupir à fendre l'âme – Allons mon cœur. Et si on se mariait ? - la jeune femme le regarda avec des yeux ronds – Oui, on se marrie avant que je parte et dès que je rentre, je te jure que je ne repars plus, jamais ! »
Le silence s'installa et Sean était rivé sur la bouche de la blonde espérant plus que tout au monde un « oui ». Certes, la demande n'était pas faite dans les règles mais l'essentiel n'était-il pas les sentiments ? Sarah hésita un moment, partagée entre ses espoirs et ses peurs. Mais l'amour finit largement par l'emporter. La tristesse finit par quitter le doux visage de l'Irlandaise pour être remplacé par un magnifique sourire.
« Oui, marrions-nous ! Mais jure-moi pour de bon que tu ne repartiras plus – Sean mit une main sur son cœur et leva l'autre pour prêter serment – Si jamais tu me mens, je te jure que je te tue et que tu finis embaumé avec tes momies ! - Elle lui tendit alors son petit doigt – Promet ! »
Sean observa le petit doigt tendu. Il n'avait jamais compris cette drôle de manière de faire chez son aimée. Au début, il avait trouvé cela totalement stupide et puis, au fil du temps, il s'était vite pris à aimer cette façon particulière de sceller des accords qu'ils soient majeurs ou mineurs. Souriant à son tour, il passa son petit doigt autour de celui de Sarah.
« Promis ! »
Moins d'une semaine plus tard, le couple se disait oui devant le prêtre. Le père de la mariée faisait un peu la tête car c'était loin d'être le mariage qu'il aurait voulu. Un mariage en grande pompe, avec deux cents invités, deux ou trois jours de fêtes et de repas mais il n'y avait rien de tout cela. Juste quelques amis, la famille proche, le couple et le prêtre. Mais c'était ainsi que les jeunes gens avaient voulu s'unir. Un mariage sans fioritures, un mariage simple et à leur image.
Sean avait tenu sa promesse. Il était parti faire sa dernière saison de fouille et une fois rentré, n'était plus parti. Il avait accepté un poste de conservateur au National Museum de Dublin et avait apprécié chaque moment passé auprès de sa femme et de sa fille. Parfois les fouilles lui manquaient un peu mais il savait désormais qu'il y avait des choses plus importantes dans la vie, sa famille.
Fin du Flashback
Sean passa deux bonnes heures à compulser ses livres et annoter ses feuilles d'inventaires avant de respecter sa promesse et d'apaiser la soif de connaissance de sa fille. Abigaëlle était une enfant curieuse de tout et son père semblait lui avoir transmis son goût pour l'histoire. Depuis qu'elle était tout bébé, son père lui avait raconté beaucoup d'histoires anciennes, des légendes, des contes et parfois des histoires vraies, des histoires qui finissaient bien, où les gentils gagnaient toujours. Là où d'autres enfants jouaient avec des poupées, la petite Abi jouait avec des statuettes anciennes. Difficile d'échapper à la passion du père de famille qui ramenait toujours une foule d'objets divers et variés à la maison, faisant parfois râler Sarah qui ne savait plus où poser un pied. Mais ce n'était jamais méchant. Juste le ras le bol d'une femme au foyer qui devait composer entre les jouets de sa fille et ceux de son mari, l'ensemble encombrant à peu près toutes les pièces de l'appartement.
« Alors jeune fille qu'est-ce que vous voulez savoir ? »
La demoiselle accueillit son père avec un grand sourire. Avec une infinie patience et beaucoup de passion, Sean répondit à toutes les questions que sa fille se posait. Il lui apprit plusieurs symboles, la manière de déchiffrer certains signes, certaines formes. La petite malgré qu'elle ne soit âgée que de six ans, voulait tout connaître. Le pire, ou le mieux, étant que son père savait fort bien que sa fille retiendrait absolument tout ce qu'il pouvait lui apprendre.
« Et là c'est quoi ? Ça raconte quoi papa ? »
La nuit venait de tomber sur Dublin mais Abi ne semblait pas vouloir quitter le musée qui venait pourtant de fermer ses portes. Son père, en tant que conservateur, avait le privilège de pouvoir rester bien plus longtemps. Surtout qu'ils se trouvaient dans les sous-sols du musée, au sein des grandes réserves qui regorgeaient d'objets en tous genre. Sean se baissa pour examiner le bas-relief un instant.
« Alors... Alors... Là, c'est le cartouche de Sethi Ier. C'était un des pharaons de la XIXe dynastie. Là, il ordonne la construction d'un temple à Abydos. »
Au fur et à mesure de ses explications, Sean indiquait les éléments du bas-reliefs qui les montraient.
« Et là, c'est qui ? »
La petite blonde montrait plusieurs hommes dessinés qui tiraient des blocs et construisaient le temple.
« C'est des esclaves ma puce. »
« Des esclaves ? C'est quoi des esclaves ? »
Son père réfléchit un instant à comment expliquer les choses à une enfant de six ans.
« C'est des gens qui n'avaient pas de droits. Les gens les considéraient comme des animaux – Sean tiqua sur ses propres paroles mais en voyait comment le dire autrement – Ils étaient achetés et vendus. »
« Mais c'est terrible ! Pourquoi on les traitait comme ça ? »
« C'était ainsi. Les gens l'acceptaient à l'époque. Cela faisait parti de leur vie, c'était dans l'ordre des choses. »
« Mais... mais c'est pas juste. »
« Non, ce n'est pas juste mais on ne peut pas juger. Nous n'avons pas les mêmes critères aujourd'hui. Nous vivons et pensons différemment. Mais à l'époque c'était normal. »
« Moi je trouve ça triste. Heureusement que ça existe plus ! - elle vit son père faire la moue – ça existe plus, hein papa ? »
Son père poussa un profond soupir.
« Hélas ma fille dans certains pays, certains endroits du monde, cela existe toujours. »
Le petite se tourna vers son père, bras croisés sur la poitrine, le regard déterminé.
« Eh ben quand je serais grande, j'irais partout et je libérerai tous les esclaves et tous les gens et ben ils seront tous égaux et ils auront les mêmes droits. »
Sean ne pouvait que sourire devant la bouille sérieuse et déterminée de sa fille chérie. Malgré son âge, il était fier d'elle et de cette volonté. Ce n'était pas nouveau chez elle. Le conservateur avait déjà vu que sa fille était douée d'une empathie rare et profonde qui la poussait à vouloir aider tout et n'importe quoi ou n'importe qui. Parfois cela l'inquiétait. Il prenait cela pour de la naïveté et le monde était bien loin d'être aussi rose. Sa fille apprendrait en grandissant mais pour le moment, à quoi bon briser ses belles résolutions ? Il la prit dans ses bras et lui posa un baiser sonore sur la joue.
« Oui ma chérie. Tu seras une grande dame et tu feras régner la paix sur le monde. »
Il jeta un coup d’œil à l'horloge et vit qu'il était plus que temps de rentrer. Sarah risquait de gentiment les gronder car le repas aurait passé un peu trop de temps dans le four et qu'ils seraient tous bon pour des pizzas ce qui, au final, ne dérangerait personne.
*****
Les mois et les années passèrent, faisant grandir la petite Abi. Celle-ci passait de plus en plus de temps avec son père et Sarah dû bien vite se rendre à l'évidence que d'une façon ou d'une autre, elle allait vivre avec un second historien dans la famille. Mais comme choix de carrière, il y avait forcément pire. Donc, la jeune femme avait accepté ce fait et laissait sa fille découvrir ce monde merveilleux.
Quand elle intégra le collège, la jeune adolescente passait tous ses jours libres au musée. Elle assistait son père occasionnellement et passait des heures dans la grande bibliothèque, dévorant bon nombre d'ouvrages, apprenant le grec ancien, le latin, les hiéroglyphes et d'autres langues anciennes. Sean ne pouvait qu'être ravi de voir sa fille suivre ainsi ses pas. Il ne l'avait jamais encouragé à aller dans ce sens. Il n'était pas le genre de père à vouloir à tout prix avoir un successeur. Malgré tout, il était heureux de cette vocation qui était née chez sa fille bien-aimée.
Mais un événement vint bousculer un peu la famille et la demoiselle. Abi avait l'habitude de rentrer seule du collège en fin d'après-midi. Sa famille sans être extrêmement riche, était plutôt à l'aise financièrement. Aussi l'adolescente ne manquait de rien sans pour autant être l'enfant roi gâtée et pourrie. Bien au contraire même. Cette après-midi là, on était à la fin du mois d'avril et le soleil était au rendez-vous. La jeune fille avait fêté ses 13 ans et avait reçu un MP3 pour son anniversaire. Heureuse de ce cadeau, elle ne s'en privait pas pour rentrer ou aller à l'école. Sauf que, sans le vouloir, cela attisa des convoitises. Celle de certains gamins moins fortunés et qui n'avaient pas de scrupules à voler le bien d'autrui. Une petite bande suivit la demoiselle à la sortie, arrivée près d'une ruelle, elle se fit brutalement bousculée et poussée à l'intérieur, tombant au sol sous le choc. Elle se frotta l'épaule meurtrie avant de relever la tête vers les quatre garçons qui se tenaient entre elle et la rue.
« Qu'est-ce que vous me voulez ? Vous êtes aussi de l'école, non ? »
Il lui semblait les avoir déjà vu dans la cour. Mais ils étaient plus âgés qu'elle. Sans compter qu'elle était de nature timide et avait des fois du mal à aller vers les gens. A genoux, elle les regardant, apeurée mais sans pour autant le montrer. Un grand gars maigre s'avança, sûrement le chef vu qu'il prit la parole et semblait avoir l'assentiment des trois autres pour ses propos.
« Hey ! La gosse de riche, tu vas nous filer ton MP3 tout neuf et ton fric, ton portefeuille et tout ce qui a de la valeur. Et dépêche ! »
*Gosse de riche ?*
C'était bien la première fois qu'elle se faisait appeler comme ça. Cela lui fit tout bizarre. Mais elle n'eut pas la loisir de s'appesantir sur cette appellation que l'un des garçons cherchait à lui arracher son sac à dos.
« Allez envoie ! Ton père pourra t'en racheter un ! »
Mais Abi résistait. Ce n'était pas pour l'argent mais plus par principe. Son MP3 était son cadeau d'anniversaire, elle y tenait et pas qu'un peu.
« Non ! C'est à moi ! »
Le grand maigre afficha un sourire méchant.
« Tu sais, ça ne nous dérangera pas de te refaire le portrait pour les avoir. »
Il sortit un couteau de sa poche, histoire de faire peur et il y réussit très bien vu la pâleur extrême qu'afficha la jeune fille. Elle eut du mal à avaler sa salive et son cœur battait à tout rompre. Comptait-il vraiment l'utiliser contre elle ? La blesser si elle ne donnait pas ses affaires ? La tuer ? Non, il n'irait pas jusque là quand même. Mais l'idée de se faire poignarder sans en mourir ne plaisait pas non plus à la demoiselle. Elle abdiqua et se délesta de son sac.
« Le MP3 aussi. »
Abi l'avait précieusement gardé avec elle. Elle ne se voyait pas l’abandonner. Elle le serra un peu plus fort contre elle.
« Vous avez déjà mes affaires. C'est mon cadeau d'anniversaire. Laissez-le moi. »
Des rires éclatèrent chez les quatre garçons. Visiblement la charité, ils ne devaient pas connaître. L'un des garçons lui asséna un violent coup de pied dans le dos, lui coupant le souffle et la faisant tomber sur le côté. D'autres coups suivirent dans le dos et le ventre faisant crier la jeune fille. Ils finirent par s'arrêter et le chef s'approcha couteau en main et arracha le MP3 de ses mains. Abi n'était pas en état de résister. Il se mit à genoux et se pencha pour venir murmurer à son oreille.
« Évites de dire qui t'as fait ça. Sinon tu auras de gros ennuis... »
Alors qu'il prononçait ces derniers mots, il donna un coup de couteau dans l'avant bras de la jeune fille. La blessure n'était pas très profonde mais la douleur était terrible pour quelqu'un qui n'avait jamais rien connu de plus terrible qu'une chute à vélo. Elle hurla et les garçons s'enfuirent. La jeune femme resta un long moment recroquevillée dans un coin en pleurant et en tenant son bras abîmé. Choquée, elle restait assise dans la ruelle, hébétée et en larmes. Au bout d'une bonne demi-heure, un passant fut attiré par ses pleurs et découvrit l'horreur de la situation. Il appela aussitôt ses parents qui vinrent la récupérer et l'amenèrent à l'hôpital. Physiquement, les blessures étaient superficielles et guériraient vite. L'estafilade aussi restait superficiel même s'il était probable que la petite blonde en garderait une trace. Mais Abi était surtout choquée par ce qu'elle avait vécu. Elle s'était trouvée impuissante, sans pouvoir protéger son bien d'une part et elle s'était faite traitée de gosse de riche, d'autre part. L'insulte était violente pour elle qui n'avait jamais fait attention à la condition sociale des uns et des autres. Mais ça c'est toujours plus simple quand on a un toit au-dessus de sa tête, deux parents qui vous aiment et un compte en banque bien garni. Là, la réalité l'avait rattrapé avec violence.
Après plusieurs jours passés à la maison à réfléchir, Abi décida deux choses. La première, c'est qu'elle ne voulait plus jamais se retrouver impuissante si elle se faisait attaquer de nouveau ou si elle voyait un jour quelqu'un se faire attaquer. Elle ne voulait plus jouer les spectatrices. La seconde était qu'elle était clairement une privilégiée et que, même si elle n'avait jamais montré de manière ostentatoire qu'elle avait de l'argent, cela n'empêchait pas qu'elle ne faisait rien pour le moins chanceux qu'elle. Égoïstement, elle passait tout son temps libre à étudier, à lire, à déambuler au musée. Mais elle n'aidait personne comme ça, à part elle-même. Quand elle réintégra l'école, elle ne dénonça pas les garçons mais, après avoir insisté lourdement auprès de ses parents, elle s'inscrit à un cour de self defense et à un cours d'escrime. Le second étant pour le côté un peu plus plaisir. Elle entra au sein de plusieurs associations et commença à découvrir que le monde était bien loin d'être aussi rose qu'elle se l'imaginait.
*****
« Mais tu avais promis ! »
« Je t'en pris Sarah. Abi n'est plus un bébé. Elle a seize ans. Et c'est la première fois depuis qu'elle est née que je te demande à repartir pour des fouilles. »
La tension était palpable au sein de la famille O'Brian. Sean avait reçu une alléchante proposition pour passer un long séjour en Grèce et travailler avec le musée national d'Athènes. Il devrait effectuer plusieurs recherches et fouilles dans les environs de la capitale. Cela faisait si longtemps qu'il n'était pas parti. Sauf que Sarah n'avait pas oublié la promesse faite et comptait bien la lui faire respecter.
Les assiettes fumaient sur la table alors que les deux parents s'affrontaient au travers de leur regard. Abigaëlle se faisait petite au bout de la table. Il était rare pour elle de voir ses parents se disputer. De taille modeste et assez menue, la jeune fille arrivait sans peine à se faire oublier. Ses cheveux, coupés aux épaules, étaient attachés en couette, derrière chacune de ses oreilles. C'était une coiffure qu'elle avait adopté depuis un petit moment. C'était simple et facile à faire. Pas besoin de s'apprêter des heures durant devant la glace. Son regard baissé sur son assiette, elle comprenait aussi bien le désir de son père que la colère de sa mère. Il lui était impossible de prendre parti, cela allait de soit. Elle essayait plutôt de trouver une solution qui pourrait convenir à tout le monde.
« Ce n'est que pour quelques mois et je... »
« Quelques mois ???!!! »
Ce n'était peut-être pas par là que Sean aurait dû commencer. Partir pour une longue période ne l'aiderait pas à décider sa femme à lui donner sa bénédiction. La colère se lisait de plus en plus dans le regard de Sarah tout comme la détermination dans celui de Sean. Aucun des deux ne semblaient vouloir faire marche arrière.
« Il y a peut-être une solution – les deux paires d'yeux se tournèrent brusquement vers la jeune fille qui se recroquevilla un peu plus sur elle – Si tu pars pour plusieurs mois, pourquoi est-ce qu'on ne viendrait pas avec toi, maman et moi ? Tu l'as dit, j'ai 16 ans, je ne suis plus un bébé ou une petite fille et il y a des lycées à Athènes. Je pourrai poursuivre ma scolarité là-bas. »
Les regards de Sean et Sarah se détournèrent d'Abi pour se rencontrer de nouveau. Leur dureté fondit comme neige au soleil et tous deux affichèrent un sourire.
« Notre fille devrait devenir diplomate. Elle serait très douée dans cette voie. »
« Oui c'est certain. Je crois qu'elle a trouvé la solution idéale. On va partir avec toi. Comme ça tu auras le plaisir de tes fouilles et moi le plaisir d'être avec toi. »
Les deux adultes se relevèrent de leurs sièges pour venir s'embrasser. Abi détestait quand ils faisaient ça devant elle. Elle posa ses mains sur ses yeux fermés.
« Arf, je vous en prie !!! C'est dégoûtant ! »
Elle entendit ses parents rirent.
« Allons tu verras quand tu tomberas amoureuse ma chérie. »
« Ouais, enfin y'a le temps... Je suis pas pressé qu'elle sorte avec... un garçon. »
Son père bougonnait toujours quand il s'agissait d'elle et de possibles garçons. Mais il pouvait se rassurer, elle n'avait pas de petit copain et semblait assez loin de ce qui pouvait plaire aux garçons de son lycée. Elle rouvrit les yeux et constata que chacun avait repris sa place. Elle détestait voir ses parents s'embrasser. Et encore là, ils étaient restés soft mais d'autres fois... eurgh... Elle aurait voulu qu'on lui nettoie le cerveau à l'eau de javel et qu'on lui frotte les yeux à la gratounette. Mais au moins le calme était revenu et bientôt ils allaient tous partir pour la Grèce.
Quelques semaines après ce dîner, la petite famille O'Brian débarqua à Athènes. Ils avaient loué un confortable appartement au sein de la capitale et assez proche du musée. Comme c'était encore les vacances, Abi avait reçu le droit d'accompagner son père sur un chantier de fouilles près d'un village dénommé Rodorio. De ce qu'elle avait lu dans certains livres, d'étranges légendes courraient sur le lieu. Mais était-ce juste des légendes ?
Sujet: Re: Abigaëlle O'Brian / Athéna Ven 8 Nov - 6:51
Bienvenue Athéna ! J'ai hâte de voir ce que tu as réservé pour cette nouvelle incarnation Mais bon, elle est irlandaise, je l'aime forcément déjà ! Bon courage pour la fin de ta fiche, et tu sais où nous trouver si besoin ! N'oublie pas dès que ta fiche sera achevée d'aller la signaler dans le bon sujet
Joshua K. Marshall LION ₪ the wildcat which protects the sanctuary
Messages : 267 Expérience : 189 Age : 22 ans Armure : Lion Rang : Or Localisation : Un peu partout
Sujet: Re: Abigaëlle O'Brian / Athéna Ven 8 Nov - 23:11
Eh bien encore une fois, je suis le premier à passer pour la validation. Je vais finir par en faire un leitmotiv.
Il y a un simple détail qui m'ennuie. Athéna possède une armure divine, et non une Kamui ( rassures-toi c'est le même principe pour tous les dieux ) ; et plus sérieusement, sur le forum, nous appelons ça des armures divines. Merci de juste changer la dénomination pour éviter toute confusion.
A part cela, je n'ai rien à redire à ta fiche. J'ai juste été un peu perdu par le flashback, mais la lecture m'a permis de comprendre rapidement. Tu as donc ton premier OUI. Un autre admin passera après moi pour se prononcer.
A très vite en rp, et amuses-toi bien parmi nous.
Abigaëlle/Athéna
Messages : 92 Expérience : 151 Multicompte : Agnès de Montfort Age : 16 ans Armure : Armure divine Rang : Déesse Localisation : Près de Rodorio
Sujet: Re: Abigaëlle O'Brian / Athéna Sam 9 Nov - 10:53
Bienvenue !
₪ ₪ ₪
Tout d'abord, bravo pour ta fiche chère future Athéna ! J'ai trouvé ta fiche très sympathique, Abi correspond parfaitement à l' "hôte" d'Athéna, je trouve que tu as parfaitement saisi ce dont il s'agissait. On sent bien le caractère d'Athéna, et je trouve que tu as très bien saisi le personnage. Ca en fait des paternels archéologues d'ailleurs, mais ce n'est pas un problème, ça fait presque plaisir xD Bon, quelques maladresses dans le traitement de ça d'ailleurs, mais c'est normal pour les gens qui ne trempent pas toute la journée dans l'archéo donc ça ne me pose pas trop de problème x) Bref ! Pour moi il n'y a donc aucune raison de ne pas te valider !. Au vu de ton personnage et de ta fiche, le staff t'accorde le niveau 1, étant donné que ton personnage ne s'est pas encore éveillé à sa condition de déesse. Soit 1300 points de vie et 1300 de cosmos.
Te voilà donc officiellement validé ! Toutefois, ne pense pas que les choses s'arrêtent là, au contraire elles ne font que commencer ! Dans un premier temps, le staff se chargera de toutes les tâches administratives barbantes, tout ça tu n'as donc pas à t'en charger. Nous t'ajouterons au sujet chronologie du forum, nous te demanderons peut-être par mp des précisions pour les dates, n'hésite pas à corriger si tu vois que nous avons fait une erreur. Toutefois, nous te demandons dès à présent de compléter ton profil et d'activer immédiatement ta fiche de personnage si nous ne l'avons déjà fait et de remplir les champs à compléter. N'oublie pas de remplir, dès que tu auras posté, les champs indiquant ta fiche de présentation, de lien, et ta fiche technique. Nous t'invitons ensuite à ouvrir ta fiche de liens qui pourra aussi contenir la liste de tes RPs en cours, puis à prendre connaissance du système de points qui te sera utile tout au long du jeu pour obtenir des bonus. De même, nous t'invitons à prendre dès à présent connaissance du système de combat. Il ne te sera peut-être pas utile immédiatement, mais autant t'y familiariser en théorie. Tu peux aussi dès à présent publier ta fiche technique. Si tu peines à trouver un lien précis et que tu n'ose pas le proposer directement à un joueur, tu peux faire une demande de liens dans le sujet spécifique. Tu peux aussi d'ores et déjà te jeter à l'eau et ouvrir ton premier rp ! Si tu cherches un partenaire et que tu as une idée de rp, ou qu'au contraire, tu ne sais pas par où commencer, n'hésite pas à faire une demande de rp ou à trouver un partenaire dans la liste des rp déjà proposés ! Ce sujet est à ne pas oublier, il pourra t'être utile tout au long du jeu, surtout si tu souhaites un rp avec un PNJ. Tu y a sans doute déjà fait un tour mais les annexes sont là pour te guider si tu as une question, sinon n'hésite pas à mp un membre du staff. Et puis, entre deux rp, aide nous à promouvoir le forum en votant, cela te rajoute automatiquement des points si tu postes dans le sujet une fois que tu as bien voté pour chaque top site !
Accueil 
Mais bon, elle est irlandaise, je l'aime forcément déjà ! 
Bon courage pour la fin de ta fiche, et tu sais où nous trouver si besoin ! N'oublie pas dès que ta fiche sera achevée d'aller la signaler dans le bon sujet 
