Le poing fendit la fine pellicule de brouillard, s'écrasant avec une violence prodigieuse contre la mâchoire à peine formée de l'enfant, propulsant dans l'air une grande quantité de sang, qui ne tarda pas à recouvrir plusieurs piliers de la salle d'entrainement. Le corps léger du garçon ne put faire le poids face à la force du coup porté à son encontre, ce dernier ne tardant pas à décoller des dalles du sol pour prendre la direction d'un mur un peu plus loin. Mais loin de refroidir la pauvre victime du coup, il n'en tarda pas moins à revenir sur ses deux pieds, utilisant un bras recouvert de bandages pour ôter le sang encore présent de sa bouche. " Pardonnez-moi père, j'ai compris mon erreur : ce coup ne me surprendra plus." Blue Graad n'est depuis longtemps qu'un pâle reflet de sa gloire d'antan, le pays se meurt toujours plus. L'ordre des guerriers bleus quant à lui, n'est guère plus qu'un rassemblement de quelques hommes avides de gloire impossible, un petit nombre d'extrémiste retenant la plus grande majorité de fuir vers un climat plus clément pour eux. La première chose que l'on apprend dans ces terres, c'est en premier ordre comment mourir. Lancelot ne fut pas différent des autres : élevé depuis toujours pour être un soldat, car il n'est pas d'enfant en Blue Graad, uniquement des recrues potentielles, le petit savait déjà tout de l'histoire de son peuple, adepte depuis toujours de lecture.

Sans doute pour cela qu'il n'adhéra jamais à l'idéal de son peuple. Quelque part sur la route, ce dernier s'était perdu, oubliant l'abnégation et l'honneur des premiers chevaliers fondateurs. L'entraînement dura des heures comme chaque jour, c'est couvert de blessures qu'il rentre chez lui au coeur de la nuit. Cependant, Lancelot ne partageait pas une habitation avec son père, ce dernier jugeant qu'un homme incapable de défendre son foyer n'en méritait guère un. Hiver après hiver, le garçon se transforma de plus en plus en un jeune homme froid et combattif, parvenant non sans mal à rivaliser avec son propre père, sans toutefois pouvoir le battre. Le manque d'envie de Lancelot à vouloir faire usage de violence fut sans doute en grande partie cause de toutes ses défaites. Un entrainement ne pourra sans doute jamais complètement changer le coeur d'un être, la plus belle honte de son géniteur. Mieux valait-il avoir un coeur fort, qu'un coeur honorable en ces temps si durs. " Vois tu cette boite mon fils ? Elle contient un trésor, quelque chose pouvant faire trembler les dieux. Pour l'heure ce n'est guère plus qu'un tas de morceaux d'or, mais une fois sur la bonne personne, tout se transforme. Alors naît un symbole, une idée.

C'est cette idée là qui fait peur aux puissants. Nous en sommes les gardiens, car une prophétie annonce que son porteur sera un fils de Blue Graad. J'ai à tort pensé que cela serait moi, puis toi... Je suppose que je n'ai vécu que des déceptions dans ma vie." Une enfance entière vécue dans l'unique but de briller, ne serait-ce que quelques secondes dans les yeux d'un père. A quoi bon perdre du temps dans une quête absurde ? Il ne lui en fallut pas plus de réflexion pour s'enfuir vers l'extérieur. Une déception à Blue Graad ? Et bien soit alors, il lui resterait le monde pour être tout autre chose. Un simple sac de toile, un bout de pain emballé, voilà tout l'héritage qu'il emporta de son peuple. Lancelot ne cessa pas de marcher durant une longue semaine, des arbres à perte de vue, rien de plus. Jusqu'à ce que l'odeur d'un bon repas chaud ne l'attire vers un village isolé. Cependant, le jeune homme  ne s'y aventura pas, se contentant d'observer de loin les gens vivre. Il faut dire que depuis ses plus lointains souvenirs, les contacts humains se limitèrent à quelques coups dus aux combats. L'enfer c'est les autres comme on dit, difficile de dire combien de jours il resta ainsi. Jusqu'au jour où par surprise, on déposa sur une souche une sorte de plateau repas, non pas pour une tiers personne mais bel et bien pour lui. Plateau auquel il ne toucha certainement pas. Chaque jour suivant cependant, un nouveau repas arriva, attendant en vain son destinataire, lorsque au dernier soir le garçon approche enfin. Une silhouette dans son dos le conforta bien dans l'idée que tout cela n'était guère plus qu'un traquenard. Ni une ni deux, le bras suivant le même mouvement, prêt à atteindre d'un coup mortel son agresseur.

A sa grande surprise, ce n'est pas vraiment sur un prédateur d'enfant qu'il tomba nez à nez. Mais bel et bien face à une fillette, de quelques années plus jeune que lui. La main de Lancelot stoppa sa terrible course de justesse, ce ne fut guère plus qu'une légère brise qui heurta alors le visage innocent se trouvant devant lui. Les deux jeunes gens gardèrent quelques instants le silence, l'inconnue posa une main sur le bras du fils de Blue Graad. " Tu peux prendre ma vie maintenant et n'avoir qu'un seul repas chaud, ou bien, me suivre au village et en avoir d'autres..." Puis elle s'en alla de nouveau vers le rassemblement d'habitations, laissant Lancelot comme un idiot dans la nuit. " Je ne saurais dire pourquoi je la déteste déjà..." Marmona alors le beau brun, avant de prendre en main son sac et une pomme présente sur le plateau. Pour seulement quelques pas plus tard frapper à la porte où était entrée la demoiselle. Quelle ne fut pas la surprise de notre ami en découvrant un logement vide de presque tout. Il ne tarda pas à comprendre la raison de cela : quelques mois plus tôt une infection frappa avec violence le village. Maladie ayant touché en premier lieu la mère de la pauvre Lisbeth. Puis son père et toute sa famille furent au lot des très nombreuses victimes de la maladie. Les habitants traitèrent toujours la fille comme la dernière trace vivante du malheur passé.

Dès lors bien moins étonnant que cette dernière ne lui offre son aide, elle aussi ne fut guère plus qu'une gêne pour son propre peuple. Autant dire qu'une fille maudite et un vagabond firent plutôt grand bruit dans le coin. Entre eux pourtant ce développa une véritable alchimie, sans doute fut elle la fille la plus douce au monde. Durant son séjour dans le village, jamais Lisbeth ne lui demanda rien qui ne puisse être en lien avec son passé. L'un comme l'autre avait tant besoin d'une seconde chance, une forme de quotidien s'installa entre eux. Le village également semble, lui aussi, intégrer de plus en plus l'idée d'avoir un nouvel habitant. L'infection devint presque elle-même un lointain souvenir. Pour tout dire Lancelot entreprit même de rebâtir les maisons en mauvais état du coin. Le gamin était un manuel de nature, qualité très appréciée dans les campagnes, où partir à la ville prenait souvent plusieurs jours. Une année entière, voilà le temps qu'il passa dans le coin. Le lien avec Lisbeth se renforça quant à lui très vite. Comme une sorte d'évidence, quand bien même en apparence Lancelot demeura toujours cette personne froide et solitaire. C'est en profondeur que l'influence de la jeune femme opéra.

Aujourd'hui l'homme nie farouchement cela, mais une partie de lui est devenue meilleure, du simple fait d'être en sa compagnie. " Pourquoi être aussi cruel ? Aimer tellement les massacres ? Aucune idée, mais j'avoue que ça me fait bien rire en tout cas !" hurla Un spectre tenant par le cou un homme ayant tenté de le combattre à son arrivée. Un bruit de gobelet en plastique que l'on écrase retentit dans tout le village. Lancelot quant à lui bien loin des lieux à ce moment là, ne pu ressentir qu'un léger malaise, une impression que quelque chose ne va pas, sans toutefois comprendre quoi. Il ne le savait pas encore mais ce n'était là rien de plus que son instinct de chevalier le prévenant d'une présence maléfique dans les parages. Alors que le massacre continuait de plus belle en ville, lui prit le chemin du retour, sourire aux lèvres comme presque toujours. Pourtant, petit à petit la fumée s'échappant des maisons au loin, Lui indiqua très vite l'origine de sa gêne. Bientôt il ne resta presque plus personne en vie. Lacelot pu voir sur le chemin sortant du village une silhouette courant si vite. Pas assez vite cependant pour échapper à l'imposant poursuivant derrière elle. " Lancelot !!!" Cette voix, aucun doute possible quant à sa propriétaire.

Quand la main vint frapper le visage de Lisbeth avec une force prodigieuse, Lancelot ressentit une rage tellement puissante au fond de lui, qu'il ne réalisa pas sur l'instant que tout son corps se propulsa vers l'avant à une vitesse n'ayant plus rien d'humaine. Si rapide que le garçon pu juste avant le moment critique se placer entre Lisbeth et l'arbre vers lequel elle se dirigeait, au prix cependant de subir lui même de plein fouet l'impact. Brisant de ce fait son bras droit, Lancelot étouffa un cri de douleur. L'heure n'était pas aux pleurnicheries. Il se redressa tant bien que mal pour faire face à son adversaire. " Tu aurais pu en profiter pour me frapper, au lieu de ça tu la protèges... C'est pour cela qu'à terme les humains seront anéantis jusqu'au dernier !"

" Ma vie importe peu. Je meurs ici c'est un fait. Mais frère je te dis ceci, tu perdras ta vie également si tu approches encore cette fille là" Un sourire en coin apparut sur les lèvres de notre ami avant qu'il ne se jette sur le spectre. Bien moins fort que ce dernier, le combat mit néanmoins un peu de temps à tourner en défaveur de l'humain. Finalement épuisé, c'est à genoux qu'il termina, devant une Lisbeth impuissante. Sachant que cela signerait surement le terme de sa vie, elle n'en tarda pas moins à venir à côté de celui prêt à mourir pour elle. " Un garçon blessé, comme vous êtes brave monseigneur !" Oui mettre de 'huile sur le feu n'était pas vraiment le plan idéal, mais c'était sans compter sur son caractère bien trempé. Pour la première fois de sa vie, quelqu'un voyait en lui suffisamment de valeur pour être prête à mourir avec . Alors que le bras du spectre obscurcit le ciel, Lancelot leva les yeux vers lui. Le coup sur le point de les atteindre, se mit subitement à ralentir de plus en plus, jusqu'à devenir immobile en totalité. Sans qu'il ne le réalise, il venait tout juste d'enfermer le spectre au coeur d'une prison de glace, tournant la tête vers celle qui un peu plus tôt l'aurait suivi dans la mort. " Va t'en vite !" Pas le temps de comprendre le pourquoi du comment de cette glace, que cette dernière vola en éclats pour laisser au poing meurtrier tout le loisir de poursuivre son chemin. Percutant le visage de Lancelot à une vitesse surhumaine. Durant le bref laps de temps où il vola dans les airs, il sembla sourire, oubliant pour un temps la douleur du moins, le coeur presque en paix d'avoir pu donner sa vie, au profit d'une cause plus grande que lui.

Aurait-il pu mourir ce jour là que l'homme n'en n'aurait eu aucun regret. Proche de la mort, il ne savait pas encore qu'à Blue Graad son salut c'était échappé d'une boite pour venir à lui. Lancelot ne possède aucun souvenir de la suite, mais Lisbeth jure qu'une pluie d'étoiles d'or tomba vers eux. Pièce après pièce, l'armure du verseau pércuta de toute sa puissance le spectre, le laissant si mal en point, qu'au moment de ne faire qu'un devant le corps du petit, la résonance terrifiante qu'elle produisit suffit à le faire fuir. La rescapée du massacre lutta pendant des jours, affrontant l'emprise de la mort en personne, le soignant tant bien que mal. C'est accompagné d'une douleur atroce que le jeune garçon revient à lui. Quand Lisbeth lui expliqua les évènements passés., c'est d'abord la surprise, puis la peur qui s'emparèrent de lui. Lancelot savait que les hommes de Blue Graad allaient venir, mais surtout qui serait à leur tête. Aussi ne lui fallut-il pas plus de quelques minutes pour sortir péniblement du lit, tentant de trouver un moyen de s'enfuir. " On doit partir et vite. Il ne supportera jamais le choix de l'armure. Il n'est plus le même..Non.." Lancelot s'arrêta net, retenant sa respiration et restant d'une immobilité parfaite. Lisbeth ne comprit pas tout de suite son problème, mais en tournant son visage vers la sortie du village, la paysanne aperçut devant elle, une petite troupe de soldats en armures bleues, avec à leur tête un homme d'une carrure titanesque. Le silence fut brisé par ce même homme. " Tu peux t'enfuir comme un lâche, cela te regarde, mais tu ne voleras pas cette armure."

" C'est toujours un plaisir de vous revoir père... Je n'ai pas fui mon destin, seulement l'échec du votre." Lui rétorqua alors le fils, en étant prêt à offrir sa vie pour celle d'une autre.Quelques chose changea en lui, il ne tremblait plus du tout face à son géniteur. Parole qui d'ailleurs ne firent pas vraiment plaisir au père, qui à deux doigts d'en venir à étrangler son propre enfant, ne put y parvenir de par l'apparition d'un homme, habillé d'un long habit blanc. Presque aussitôt la cohorte de soldats, posa genou à terre devant lui. Ce n'était pas tous les jours qu'un Pope du sanctuaire venait aussi loin. Sans doute également avait-il une bonne raison. " L'enfant est maintenant sous protection du sanctuaire ! "

" Cela ne te regarde pas Emissaire, retire toi ou assumes en les conséquences..." Une main apparut à la manche du Grand Pope, un cercle de glace l'entoura peu après. Bientôt les deux guerriers se firent face, séparés uniquement de quelques centimètres. " Ne te méprends pas vieil ami, il y a plus qu'un émissaire sous ce masque..." La tension alors à cet instant à son apogée que même respirer aurait été suicidaire, tant le moindre bruit aurait pu tout faire dégénérer. " Si tel est ton désir garde le petit, si le sanctuaire recrute parmi les handicapés alors prions, car la guerre n'en sera que plus courte... On s'en va !" Tout le petit monde quitta sans attendre les lieux. Lancelot se plaça devant son sauveur en le pointant du doigt. " Jamais je ne vais vous suivre, jamais je ne subirai les coups d'un autre fouet, peu importe la cause !" " Oh mais je le sais très bien,. Les gens de Blue Graad n'écoutent jamais personne. Donc Lisbeth voudrais tu venir avec moi au Sanctuaire ? C'est un lieu ou tu seras en sécurité." Silencieuse depuis le tout début, elle ne sut là aussi quoi répondre. Elle fixa Lancelot cherchant une réponse dans son regard. Après un bref soupir, le garçon lui donna son avis en tout franchise. " Va avec lui, il n'y a plus rien pour toi ici, au moins la-bas tu ne risqueras plus rien." Alors que Lisbeth inconsolable s'en alla prendre quelques affaires, Lancelot resta aux cotés du Pope, faisant une sorte de moue boudeuse.

" Attention le vieux, qu'il lui arrive rien sinon je reviendrai !" Une longue étreinte entre les deux jeunes gens, étreinte où ne cessa de pleurer la belle. Puis Elle et le Grand Pope s'en allèrent. Une partie de la jeune fille vécut la pire douleur de sa vie à cet instant, tout en croyant de tout son être le revoir un jour. En marche depuis plusieurs heures, Lisbeth eut la surprise de voir son ami marcher pour venir à ses cotés. Elle lui donna un petit coup d'épaule tout en souriant. " Tu peux pas te passer de moi espèce d'idiot !" Ce à quoi Lancelot fronça les sourcils, toujours aussi grincheux qu'à son habitude. " Tais toi..." Le Pope sut depuis le départ que le petit était le vrai destinataire de l'armure, tout comme il, l'amie de Lancelot souhaita débuter un entrainement au combat, de sorte que plus personne ne souffre pour la défendre. Treize ans et déjà en course pour avoir une armure d'or, sous la supervision personnelle du maitre des lieux. Un honneur et une raison de maudire un peu plus ce type diminué physiquement comparé aux autres, ne méritant que peu une place dans l'élite. Cette infirmité le poussa d'autant plus à travailler dur, toujours le premier sur les terrains. Personne au sanctuaire n'endura plus de souffrance que lui au cours de leur entrainement, se donnant au maximum à chaque instant. Quand il n'était pas sur le terrain, Lancelot se trouvait à lire sur des techniques, à parler au Grand pope de sa formation, s'épuisant au-delà de toute raison. L'apprenti devint très vite la fierté de son maitre. Combien de fois Lisbeth dut soigner les mains abimées du pauvre enfant, devenu entre temps un homme des plus solides. Après sept années, Le Pope le convoqua dans son palais. " Tu es prêt, à vrai dire tu es prêt depuis ta seconde année d'entrainement. Je peux lire la peur qui étreint ton coeur. Un jour la guerre sainte commencera. J'ai besoin de savoir si tu te tiendras à ta juste place. Enfile ton armure et sors de cette pièce en tant que gardien de la onzième maison. Il ne s'agit là que de la demande d'un vieux maitre... Et de l'ordre du Grand Pope !" Quand une nouvelle fois les portes du Grand palais s'ouvrirent, tout fut alors différent. Lancelot avança de quelques pas vers l'extérieur suivi du grand pope. L'armure d'or étincela de mille feux. Les deux hommes échangèrent un regard silencieux, inutile de faire usage de mots.

Le flambeau passa du maitre à son élève. L'ancien éprouva une paix intérieure à savoir son héritage entre de bonnes mains. L'apprenti quant à lui découvrit une si longue route devant lui. L'un retourna à l'intérieur et l'autre parcourut la longue route des douze maisons. Qu'on l'aime ou bien qu'on le méprise, à cet instant il acquit le statut de chevalier et de frère. Lisbeth toujours en entrainement le découvrit, le trouva sans modestie, comme étant le plus beau de tous les chevaliers. Elle osa même lui couper la route, toujours avec son fameux grand sourire sur le visage. " C'est mon gars ça ! Je suis fière de toi, bientôt j'aurai moi aussi la mienne. Pour l'heure je vais devoir te mettre la honte, ouais tu as droit au câlin de la victoire, je viens de l'inventer ! " Et sans prévenir, la petite demoiselle lui sauta au cou, sous le regard, il faut dire, médusé de toutes les recrues présentes à ce moment. Lui d'habitude si froid envers les autres, était encore et toujours si différent avec elle. Combien de combats depuis ce jour, de missions ou de quête au nom de la justice. ? Sept années de service exemplaire, un chevalier donnant toujours froid dans le dos, mais tellement avide de justice. On lui confia l'immense honneur d'être le gardien du savoir au sein du sanctuaire. Sa maison prit petit à petit l'apparence d'une bibliothèque. Une guerre ne se gagne pas que dans l'instant de la bataille. Parfois le vainqueur n'est autre que le camp le mieux préparé. Ce fut donc là sa principale mission au sein de l"ordre des chevaliers : préparer une parade pour chaque coup tordu, pouvant surtout de la tête des dieux. Lancelot ne revient jamais chez lui à Blue Graad. Peut-être que dans le fond une partie de lui est vraiment morte, le soir de la perte de son oeil, laissant la place à autre chose : un homme nouveau capable de grandes choses.