Le vent glaciale s'abat sur les terres d'Asgard comme à son habitude, balayant les faibles de cette terre de glace. Royaume sous la protection du grand Odin, et pourtant la gloire ancestrale de cette contrée est désormais loin derrière. Il reste que quelques ruines de la gloire du peuple ancestrale d'Asgard. Et pourtant, la vie demeure toujours aussi présente dans ces contrées à l'allure hostile. Quelques cabanes se dressent encore à l'abri du froid et du blizzard. Et au loin on peut apercevoir les contour du palais de Valhalla, cette grande bâtisse dans laquelle veille gardiens et guerriers d'Odin, on ne peut que sourire en voyant les grands guerrier dont regorge ce lieu et qui se tiennent tous fièrement avant de se disperser afin d'accomplir leur tâche quotidienne. Oui, cette vie était quotidien, ce froid dévorant jusqu'à l'os, ce vent aussi tranchant que mille et unes lames, tout ceci était quotidien au peuple d'Asgard qui vivait tout de même convenablement sur ses terres hostiles. Certes, rares étaient les cultures qui survivaient au froid, mais certaines résistaient, offrant de beau légumes quand le temps est un peu plus doux. Et il y avait aussi la pêche et la chasse qui fournissait des ressources plus que survivante, à travers les forêts qui entouraient le pays, une épaisse faune était née ici depuis des millénaires, ce qui suffisait largement pour nourrir le pays en plus des liens d'Asgard avec d'autre pays. Malgré les apparences, le pays d'Odin était un pays avec son économie et sa dynamique de vie, mais nous ne sommes pas là pour parler de ça. Quittons un peu l'animation du palais et des petits villages de bois pour nous éloigner un peu.

Traversons cette forêt rayonnante d'améthyste, et arrêtons nous devant cette cascade gelée, lieu connu dans tout Asgard, faisant partie du territoire lupin, il y avait quelqu'un d'autre qui se tenait là. Rien d'animal, une forme tout à fait humaine. Cela faisait combien de temps qu'il restait ici ? Assez longtemps si on regardait son feu qui se consumait et le confort qu'il s'était offert en ce territoire inhospitalier. Lieu qui était pourtant sous sa protection, et qui lui servait de terrain d'entraînement, la visite quotidienne du « maître » de ce lieu était un bon échauffement. Car oui, chaque jour un loup et sa meute s'approchaient du petit campement improviser pour défendre leur territoire, tentant de chasser en vain le Chevalier, celui-ci finit par trouver un certain amusement à renvoyer ce loup et les siens dans leur tanière à un petit kilomètre de la cascade. C'était devenu un rituel pour les deux êtres, montrant qui était le dominant sur cette terre. Et aujourd'hui, la règle n'allait pas changer, à la même heure que d'habitude le loup se présenta à la cascade, accompagner de sa meute, le duel pouvait commencer. Et chacun faisait preuve d'une férocité grandissante face à son adversaire, mais cette fois encore le loup fut maintenu en échec et quitta la petite clairière la tête baissé et légèrement boiteux... L'homme savait que c'était la dernière fois qu'il verrait ce jeune loup, et que demain un nouveau dominant souhaitera reprendre son territoire... Certes, cet affrontement quotidien était surprenant à la cascade gelée, mais le guerrier divin d'Epsilon n'était pas si proche des loups que ses prédécesseur, ou du moins ceux-ci ne l'avaient jamais considéré comme leur maître, c'était une relation conflictuel qui persistait entre eux, comme deux frères en constante compétition.

Il ferme les yeux, se réinstallant près de son feu de camp, il se savait observer, observer avant tout par la nature qui l'entourait, par quelques loups dans l'ombre, quelques rêveurs qui s'imaginaient bien avoir la possibilité de mordre dans un bon petit morceau de chair humaine. Mais Vilfrid ressenti autre chose, comme un cosmos plutôt familier... Oui, une vieille connaissance qu'il n'avait plus vu depuis longtemps, vu que le guerrier divin se faisait de plus en plus discret, depuis deux ans il était rare de le voir au palais, mis à part si la prêtresse convoquait ses guerriers pour des missions importante, ce qui se faisait rare en ce moment. Il attrapa une mie de pain de son sac et la cassa en deux, il avait de la visite, le minimum était d'accueillir le visiteur, ou plutôt la jeune femme. Sans se retourner vers la jeune femme, il sourit légèrement avant de lancer sur d'une voix rauque et sur un ton éternellement neutre :

« Tiens ! Ça fait longtemps, qu'est ce qui t'amène ici petite ? »

''Petite'' un surnom qui allait si bien à son ancien élève. Une jeune femme bien plus jeune que lui, et sans aucun doute la pire élève qu'il eut sur les deux jeunes gens qu'il a formé au fil du temps. Mais il était vrai que le cadet Stigson était un vrai prodigue quand il y repensait. Et cette pensée eu aussi effet d'effacer immédiatement le léger sourire qui s'était dessiner sur le visage usé par les hivers de Vilfrid. Au fond l'homme n'était pas si vieux, mais il avait l'impression que toutes ses années d'entraînement avait laisser des marques sur sa chair. Il était loin d'être comme les jeunes bellâtre Grec, comme de nombreux Asgardien l'hiver les avaient guider toute leur vie, ainsi que le froid qui laisse souvent des marques, même pour ceux qui sont de passages en ces terres, Asgard n'épargnaient personnes, et il arrivait même que le blizzard emporte avec lui des âmes bien avant leur heure.

Un regard vers l'enfant devenue femme, l'apprentie devenue Gardienne à la fois une grande fierté et aussi la seule, mais tant de distance dans le regard de l'homme usé par le froid et le temps. Elle avait bien changé en quelques années, il se souvenait encore d'elle alors qu'elle se tenait à peine debout dans le blizzard, alors qu'elle tremblait encore face au froid. La voici maintenant portant sobrement une armure étincelante qui trahissait le mystère qu'elle transparaître, corbeau d'Odin, elle était plus exactement sa mémoire, Muninn, souvent au côté de la pensée, Huginn, et pourtant aujourd'hui seule pour se retrouver au côté de l'homme qui l'a vu grandir, au côté de celui qui fut le mettre par le passé, au côté du Guerrier d'Epsilon. Un guerrier à l'allure bien sombre pour son rang, bien éloigné de l'animal avec qui son armure est lié... Mais après tout, l'attachement n'était pas obliger de s'exprimer à travers la camaraderie, du moins cela semblant bien superficiel aux yeux du porteur d'armure, un regard suffisait bien souvent, tout comme avec la jeune femme, sa présence était loin d'être désagréable, un regard de la part de l'homme suffit à la prouvé, qu'elle s'installe à ses côtés et qu'elle serve le breuvage qu'elle avait apporter avec elle. Un produit tout à fait inconnu au chevalier, du moins lorsqu'il y jeta un premier coup d’œil. Sans doute un breuvage exotique, car après tout le corbeau est un voyageur, et sur ce qu'il savait Muninn était l'émissaire entre Asgard et le Sanctuaire d'Athéna, donc il semblait normal qu'elle ramène ce genre de produit au royaume, mais pourquoi le partager avec lui ? C'était une bonne question, il n'avait jamais été le maître parfait, il avait même cru qu'il l'avait traumatisé à une époque, mais au final on dirait que non.

L'homme sourit face au comportement craintive de son élève, comme un corbeau si elle pouvait s'envoler au moindre signe d'hostilité, elle le ferait avec joie. Mais l'homme lui rendit un doux sourire, le sourire qu'il gardait pour ses rares proches, pour ceux qui ont une véritable importance à ses yeux. Un sourire souvent surprenant parce sa tendresse et sa discrétion. Les tristes pensées s'envolèrent comme une nuée de corbeau, laissant finalement place à une douceur cachée de la part du porteur d'Epsilon, l'invitant à s'installer à ses côtés et a parler devant un bon feu avec du pain, de la viande et du vin ! Rien de mieux, la simplicité d'une vie d'hiver. Il voulu rassurer la jeune femme de sa voix caverneuse et à la fois douce, une voix usée par l'âge mais qui gardait un timbre agréable, ni trop fort, ni trop faible.

« Ne t’envoles pas tout de suite, ta présence est toujours le bienvenue à mes côté ma chère Mar'It, ça fait bien trop longtemps qu'on ne s'est plus vu. J'ai même cru t'avoir fait définitivement fuir ma petite ! Ah ah ! Tu as causé une sacré frayeur à l'homme que je suis en disparaissant tant de temps de ma vie. De plus ! Tu reviens avec du vin, on peut dire que tu sais comment rendre un homme heureux. Assied toi près de moi, et raconte moi tes voyages. »

C'était rare qu'il parle autant, Vilfrid d'Epsilon n'était pas connu pour être très joviale, et pourtant il montrait un tout autre visage avec cette jeune femme qu'il avait connu à une autre époque, bien des années auparavant, il lui avait enseigné son art, il l'avait former à devenir la gardienne qu'elle était. Et il était fier de la voir portée l'armure de Muninn, même si c'est une chose qu'il ne lui avouerait jamais. Et après cette fierté, lorsque la femme disparu, profitant de la liberté qu'Asgard lui offrait, l'homme eu avant tout peur de laisser la jeune femme partir seule, alors que la jeunesse semblait encore l'enivrée et qu'elle manquait d'expérience. De loin, il avait toujours veiller sur le corbeau depuis son départ tandis qu'il croyait l'avoir fait fuir, jamais il n'eut de cesse de l'observer de loin, comme un père veillant sur son enfant. Et aujourd'hui, la voir revenir auprès de lui ne pouvait plus le combler de joie, une joie certes totalement intériorisé, mais il n'y pouvait rien, c'était bien plus fort que lui. Il avait toujours eu du mal à exprimer ce qu'il ressentait, et lui décrocher un sourire était déjà un exploit que peut pouvaient se vanter d'avoir réalisé. Beaucoup on surnommé le porteur d'Epsilon « L'homme de Glace » à Asgard. Souvent les jeune tempétueux et plein de vie, bien trop arrogant aussi aux yeux du vieux chevalier. Et même si la jeune femme ne fut la meilleure combattante qu'il connu, il restait fier des autres qualités de son élève et de son chemin jusqu'à aujourd'hui.